Avec l’avènement du chemin de fer, la Seine-et-Oise connaît un développement économique sans précédent, tant sur le plan industriel que sur le plan commercial et agricole. La famille Darblay, propriétaire des Grands Moulins de Corbeil, à l'origine de la ligne Paris-Montargis par Malesherbes, l’avait bien compris. Stanislas Darblay, à l'époque député de la Seine et Oise va être à l'origine de cette ligne.
Les innovations, nombreuses en Essonne, ont parfois connu un succès mondial, comme le chemin de fer portatif à voie étroite, inventé par l'Essonnien Paul Decauville.
Élément clef de l'explosion démographique du département, le chemin de fer a un impact majeur sur l'urbanisme. Dès la fin du
XIXe siècle, une politique d'expropriation massive permet de constituer le réseau et la ville de La Ferté Alais n’est pas en reste.
Les villages isolés du sud Essonne, sont alors désenclavés et se développent. La bourgeoisie parisienne vient plus nombreuse
en villégiature à La Ferté Alais. Les grandes familles de la région font pression sur les compagnies pour créer des gares et le monde des cheminots se développe, écoles, logements, gares etc…
La ville de La Ferté Alais doit sa réputation à sa situation géographique. Au centre des routes vers Paris, Orléans, Etampes,
Corbeil et Melun, bordée par la rivière Essonne, les marchandises de la région pouvaient transiter et être transportées sans difficultés.
Le chemin de fer participera sans nul doute à son développement économique, on y transporte vers les halles de Paris, le
« ventre de Paris » cher à Émile Zola, les salades, le cresson, les chevriers, les fraises, les poulets, les pavés de grès, briques,
et aujourd’hui ce mode de transport est une partie importante de son attrait.
La création de la ligne dite du " Bourbonnais " en 1840 réalise le tronçon de Paris à Corbeil. Les travaux se poursuivent et la section de Corbeil à Maisse fut inaugurée le 5 janvier 1865. En 1867 on atteignit Malesherbes.
Désormais la ligne allait se faire connaître sous le nom : P.L.M (Paris, Lyon Méditerranée).
De 1907 à 1912 le Chemin de Fer Grande Banlieue, le C.G.B surnommé « Le Tacot » voit le jour et 4 lignes sont créées.
- Corbeil à Milly-la-foret
- Etampes à Maisse
- Bouville à La Ferté-Alais
- Arpajon à Etampes
Le C.G.B Voyageurs
La réputation du tacot n’est plus à faire, ceux qui s’en souviennent vous raconteront qu’il s’en allait cahin-caha, à l’heure qui lui convenait, s’arrêtant ou non selon. Il fonctionnait à vapeur, et cette machine était alimentée en eau par des grues hydrauliques
dont l’une se trouvait à La Ferté Alais.
Dès 1984, l’électrification de la ligne réseau Sud, savoir : Corbeil-La Ferté Alais, fut un nouveau jour pour le transport ferroviaire dans le sud Essonne. En 1984, le train sifflera trois fois, comme titrait le bulletin municipal. On savait ainsi qu’il gagnerait 11 minutes sur le parcours, qu’il partirait tous les ¼ d’heure aux heures de pointe et qu’il n’y aurait plus de changement à Corbeil.
La première locomotive se fait entendre, arborant au devant les armes de la ville de la Ferté Alais, avec comme marraine
d’honneur, Mme Odile VILAIN.
Le poste à relais à commande informatique est apparu en France en 1984, à la Ferté Alais. Dans ce poste, la commande des itinéraires par l’aiguilleur se fait par un clavier informatique.
Cette commande est transmise à un système informatique permettant de gérer les conflits entre les trains. Les ordres sont transmis à une interface à relais afin de commander les appareils de voie dans la bonne position et d’ouvrir les signaux
(c’est-à-dire de présenter le feu vert) si toutes les conditions sont remplies pour le passage du train.
En 1992, la ligne fut prolongée jusqu’à Malesherbes et l’inauguration eut lieu le jeudi 24 septembre 1992.
Courant 1995, la ville de La Ferté Alais est traversée par la ligne D du R.E.R, telle que nous la connaissons.
Nul besoin de vous dire pour conclure que l’essor de notre ville de La Ferté Alais est lié en partie au développement de notre chemin de fer.